Jeudi 12 mai, les élèves des classes de première TCI (Technicien en Chaudronnerie Industrielle) et TISEC (Technicien en Installation de Systèmes Energétiques et Climatiques) se sont rendus au camp de Gurs.
Cette visite complétait un travail sur le devoir de mémoire effectué par Séverine GHEDJATI, professeure de Lettres-Histoire-Géographie, avec ces classes. Gaël DURAND, professeur de chaudronnerie, et François GUILLOT, Professeur-documentaliste, accompagnaient cette sortie.
Le groupe a été accueilli par Mme GARCIA, guide bénévole au sein de l’association du camp de Gurs. Elle a dans un premier temps replacé le camp dans son contexte historique, expliquant notamment comment la guerre civile espagnole avait été à l’origine de sa création. La visite a ensuite débuté en se rendant au départ du chemin qui traverse le bois. Ce chemin matérialise la voie qui séparait le camp en deux parties égales et permet de visualiser l’étendue de celui-ci car on n’en voit pas l’extrémité (photo ci-dessus à droite).
La visite s’est poursuivie par la baraque dans laquelle étaient logés les prisonniers. Cette baraque, similaire à celles qui constituaient l’ensemble des hébergements du camp lors de son fonctionnement, a été construite il y a quelques années par des élèves de notre établissement en suivant les plans d’époque. L’évocation par Mme GARCIA des détails de la vie quotidienne a permis aux jeunes de prendre conscience de la dureté des conditions dans lesquelles étaient détenus hommes, femmes et enfants.
L’arrêt devant l’infirmerie (ci-dessus à gauche) a été l’occasion de rappeler que, même dans des circonstances dramatiques, certaines personnes se comportent de façon remarquable. Elsbeth KASSER, jeune infirmière suisse, consacra tout son temps et son énergie à venir en aide aux internés et s’occupa plus particulièrement des enfants et des jeunes mères. Le passage par le cimetière a constitué un autre moment fort de cette visite en matérialisant l’un des aspects les plus sombres de ce camp : la mort. Non pas parce que le camp était un camp d’extermination, mais parce que les conditions de vie étaient telles qu’elles entraînèrent pour beaucoup la dégradation de leur santé et ce jusqu’au décès.
les élèves, très respectueux, ont suivi avec attention les explications de la guide et ont posé de nombreuses questions sur un lieu que, pour nombre d’entre eux, ils découvraient.