Troisième phase du projet « Paysages et gravure » (voir ici pour les deux premières étapes), l’intervention de trois membres du collectif « Les Graveuzes » (photo ci-dessous) s’est déroulé sur deux demi-journées : le 15 février, puis le 7 mars.
Les intervenantes ont expliqué dans un premier temps le principe de leur art, en présentant les matériels et matériaux employés, mais aussi en montrant le résultat auquel on pouvait arriver (ci-dessous).
Le principe est relativement simple : on pose sur un modèle (image, dessin, photo,…) un feuille plastique transparente sur laquelle on va recopier tout ou partie des éléments du modèle, et cette feuille plastique sert ensuite à faire des tirages par impression.
Lors de la première journée (15 février), les jeunes ont été invités à réaliser un modèle de leur choix, mais le thème n’était pas libre puisqu’il s’agissait de rester dans le cadre du projet, basé sur le paysage.
Partant de là, et accompagnés par les intervenantes (ci-dessus) qui leur ont prodigué de nombreux conseils, les jeunes ont laissé libre cours à leur imagination pour dessiner (ci-dessous). Ambiance studieuse et concentrée !
A l’issue de cette première après-midi créatrice, les élèves ont donc réalisé leurs modèles. Les dessins ont été faits au stylo à bille et, pour des raisons de simplicité puisqu’il s’agissait d’une initiation, en monochrome.
La seconde après-midi a été consacrée à l’activité gravure proprement dite. A partir d’un modèle, de leur création ou choisi parmi ceux qui leur étaient proposés, les jeunes ont réalisé une matrice sur feuille plastique.
Pour ce faire, on superpose la feuille de plastique au modèle, et à l’aide d’une pointe métallique on creuse (sans passer au travers !) la surface de la feuille pour recopier le modèle. L’objectif est d’obtenir sur la feuille plastique la reproduction du modèle gravée en creux. L’exercice n’est pas aussi simple qu’il y paraît car tout l’art consiste à effectuer une gravure régulière, tout en faisant varier profondeur et répartition des traits suivant l’effet désiré.
Il n’est bien entendu pas obligatoire de recopier parfaitement le modèle, seuls certains éléments le composant peuvent être retenus, tout comme il est possible de composer un ensemble à partir de différents modèles ou parties de ceux-ci. La créativité est totale !
Ces matrices servent ensuite à réaliser des tirages de ce qui y est gravé. Elles sont dans un premier temps enduites d’encre sur toute leur surface, le principe consistant à faire pénétrer cette encre dans tous les sillons, puis à essuyer les surfaces lisses afin que seules les parties en creux contiennent de l’encre.
Ci-dessus, on voit la préparation de l’encre, assez pâteuse, étalée avec une spatule sur une plaque de verre, puis prélevée à l’aide d’un rouleau et appliquée sur la matrice. L’essuyage termine la préparation de la matrice. C’est une opération assez fastidieuse, mais indispensable et dont la bonne réalisation détermine la qualité de l’impression.
L’impression est simple à réaliser (ci-dessus) : la matrice est placée sur une surface plane, face encrée sur le dessus. On la recouvre par une feuille de papier, on rabat l’élément souple de protection sur l’ensemble et à l’aide des leviers situés sur le côté de la presse, le plateau supportant les différents éléments se déplace pour passer entre les rouleaux. Ceux-ci exercent une pression qui occasionne le transfert de l’encre de la matrice vers la feuille de papier. L’impression est réalisée.
Très appliqués et soucieux de bien faire, les élèves de l’UPE2A se sont fortement impliqués dans ce projet, chacun ayant sa propre approche pour laisser sa sensibilité s’exprimer dans la réalisation d’une œuvre personnelle. Bravo à eux ! Et remerciements aux « Graveuzes » sans qui rien n’aurait été possible.